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Comptes...à mourir debout

Samedi 27 mars, conférence de presse sur le coronavirus. Je suis ébahi par les discours affligeant de nos dirigeants. Ils nous noient sous les chiffres, alors que ce que l'on souhaite, c'est qu'ils s'occupent enfin de notre vie et qu'ils fassent le nécessaire pour la maintenir dans les meilleures conditions possibles.

Tout a commencé il y a bien longtemps, et nous sommes tous coupables de n'avoir pas agi à ce moment là. Roselyne Bachelot avait correctement fait son travail, nous avions des masques de protection en quantité largement suffisante pour pouvoir agir en cas de pandémie internationale. Certains élus, mais peut-être la plupart, ont pensé que cela avait été du gaspillage d'argent public. Ils ont décidé, sur le principe des économies financières, de dilapider petit à petit le stock, sans le faire se renouveler. Nous n'avons pas réagi lorsque ce débat a eu lieu, et Roselyne Bachelot a décidé de se retirer et de faire intermittente du spectacle. Elle a bien fait car si elle avait porté le débat et mener le combat, cela n'aurait rien changé : tous nos politiques de droite comme de gauche étaient d'accord, tous les spécialistes financiers qui fréquentent les plateaux télé avaient également ce point de vue. Comment ne pas penser que derrière cette vitrine multiple se cache un groupe unique de penseurs.

Aujourd'hui, l'heure est grave. Le coût de cette impéritie est énorme au point de vue humain, mais aussi économique et social. Qui aurait pu penser qu'une si petite chose invisible, et que des masques, somme toute, basiques puissent avoir de telles conséquences.

Mais nous avons aussi décidé, que sous l'argument de la non rentabilité, on devait fermer des pans entiers de services hospitaliers publics en laissant le champ libre au privé qui devait venir en remplacement. Il faut bien admettre que ce n'est pas vraiment le cas et que le déficit est patent. La passation de public au privé semble donc ne pas être la solution idéale : il faut donc que nos gouvernants, économistes financiers écoutent de nouveaux spécialistes économiques pour envisager des solutions adaptées au XXIème siècle.

On a également délocalisé les fabrications de produits technologiquement pointus, comme les respirateurs, et basiques comme les masques, et chimiquement connus, mais pas suffisamment rentables comme les produits de détection et nous nous retrouvons à la merci de pays producteurs qui sont devenus incontournables internationalement. Nous passons à la queue comme tout le monde.

Nous devons tous réfléchir à notre responsabilité d'avoir laissé faire. 

L'Europe doit être la solution, et donc nous devons revoir  la délocalisation de la fabrication de certains produits, nous devons penser délocalisation en Europe et déterminer les produits stratégiques pour l’Europe et faire la fabrication en fonction des besoins globaux de l’Europe et s'appuyer sur des statuts solidaires européens. 

L'Europe ne doit pas se faire seulement autour de la finance et de l'économie mais mettre en avant la solidarité et les aspects sociaux qui sont totalement absent au vu de ce qu'il se passe aujourd'hui.

Espérons que nous sortirons de cette crise, grandis par la réflexion, le retour au bon sens, qui n'est pas forcément celui que je viens d'exprimer, mais qui puisse tenir compte de l'humain, du social et de l'abandon d'un égocentrisme et des lobbys économiques actuels qui semblent décider du sort du monde.

Je vous souhaite un bon confinement.

M.V. 28 mars 2020

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